Dans la boue des tranchées, ils voyaient leurs amis, leurs copains, leurs frères d'armes mourir. Ils gardaient dans le regard, les corps déchiquetés par les obus qui pleuvaient sans discontinuer. C'était effroyable, insoutenable, les hommes étaient en état de choc dans l'indifférence de leurs officiers, la plupart à l'abri dans les casemates lors des offensives. Alors en avril 1917, ils ont dit non. Plus de 650 furent fusillés pour l'exemple, pour que cesse les mutineries, pour calmer cette chair à canon, cette piétaille juste bonne à mourir en silence. Et sous les balles des camarades honteux sont morts ceux que la France ne voulait plus. Depuis de longues années, les associations se mobilisent pour que la mémoire nationale assume aussi ces morts là. Grâce à elles, le temps semblait venu... Mais, 93 ans plus tard, qu'en est-il de cette reconnaissance ? Bien sûr, il y a eu la déclaration du Président de la République, le 11 novembre 2008 à Douaumont, selon laquelle "le temps est venu d'honorer tous les morts". Et depuis ? Rien... De nombreux députés souhaitent connaître les dispositions concrètes que le Gouvernement entend prendre afin de réhabiliter pleinement, publiquement et collectivement, les 650 fusillés pour l'exemple et de les rétablir dans leur dignité de combattants morts pour la France. De même, s'il est encore possible de dresser une liste précise de ces victimes injustement condamnées et afin de rétablir leur mémoire, la demande des députés va plus loin : est-il envisageable de verser symboliquement à leurs descendants directs, le montant de la pension militaire qui aurait été perçue par leurs veuves ? Réponse du secrétaire d'État aux anciens combattants publiée au JO le 22/06/2010 La Première Guerre mondiale a laissé un lourd bilan : 8 millions et demi d'hommes sont morts, 21 millions ont été blessés. À l'occasion de son discours du 11 novembre 2008 à Douaumont (Meuse), le Président de la République a souligné le fait que beaucoup des soldats qui furent exécutés pendant ce conflit ne s'étaient pas déshonorés et n'avaient pas été des lâches. À quelques années du centenaire du début de la Première Guerre mondiale, le temps est venu d'honorer tous les morts, y compris ces fusillés. Ces hommes ne sont ni des mutins, ni ceux qui ont été exécutés pour des motifs de droit commun. Ce sont des soldats, 600 en tout, qui sont allés jusqu'à l'extrême limite de leurs forces, et dont il est temps de reconnaître la mémoire. Ce douloureux sujet continue de susciter des interrogations et des doutes, bien que les archives militaires soient ouvertes depuis plusieurs décennies et permettent de mieux comprendre ces épisodes tragiques de l'histoire de la France. Pour certains, l'impression demeure que toute la lumière n'aurait pas été faite. C'est la raison pour laquelle le secrétaire d'État à la défense et aux anciens combattants s'apprête à créer une commission indépendante chargée de faire le point sur la question, en vue de la réintégration des fusillés de la Grande Guerre dans la mémoire combattante nationale. Cette commission sera constituée d'élus, de représentants d'associations, d'historiens spécialisés et de juristes. Cette commission aura deux objectifs principaux : - un objectif pédagogique, consistant à établir, sur la base des archives existantes et des travaux historiques réalisés, ce que fut l'histoire des fusillés de la Grande Guerre dans toute la diversité des situations - un objectif d'ordre juridique et politique qui consistera à examiner comment procéder à la réintégration des fusillés de la Grande Guerre au sein de la communauté des combattants.
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Le temps est venu d'honorer tous les morts Dans la boue des tranchées, ils voyaient leurs amis, leurs copains, leurs frères d'armes mourir. Ils gardaient dans le regard, les corps déchiquetés par les obus qui pleuvaient sans discontinuer. C'était effroyable, ... <a href="https://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=1513" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
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