Le pays compte 1,1 million d’associations, 15 millions de bénévoles, 1,9 million de salariés (à temps plein ou à temps partiel). En termes de secteur d’activité, environ 60 % des associations dédient leurs activités au sport et à la culture. Viennent ensuite les associations de type militant, et, troisième grand ensemble, les « associations tournées vers les autres » (de type humanitaire par exemple). Entre les enquêtes de 1999-2000 et de 2006, le nombre des associations a augmenté en moyenne de 4 % par an et le poids économique du secteur associatif dans l’économie nationale a continué à croître de façon soutenue, augmentation qui s’explique en partie par l’augmentation du nombre total des associations.
20 millions de personnes âgées de plus de 14 ans sont membres d’une association. Cet engagement peut être variable allant du simple don d’argent à plusieurs heures de dévouement par semaine ;
[1] - Ce déséquilibre est moins grand que dans d’autres sphères d’activités économiques et sociales et évolue plutôt positivement. [2] - Cet engagement ne concerne pas seulement les clubs du 3e âge et les associations de retraités. Sources : enquête INSEE vie associative - Extrait enquête conditions de vie menée - Octobre 2013.
Globalement, les cotisations représentent 10 % des ressources associatives. Ce pourcentage varie selon la taille des associations. Les dons des particuliers bénéficient à 20 % environ des associations, mais ils ne représentent globalement que moins de 1,5 % des budgets associatifs. Le mécénat, en provenance des entreprises, demeure très peu développé en France contrairement aux pays anglo-saxons. Seules 9 % des associations sont concernées. Le mécénat s’adresse surtout aux associations de taille importante. Il est surtout élevé dans le secteur humanitaire où il représente 60% des ressources.
Les recettes d’activité alimentent plus de 30 % des budgets associatifs et constituent désormais la seconde ressource des associations après les financements publics. Leur part est croissante. Les financements publics constituent la principale source de financement des associations ; c’est une particularité française résultant de la place et du rôle de l’Etat dans notre pays. Les financements publics tiennent une place différente selon la taille des associations. Ils sont quasi-inexistants dans les toutes petites associations. Ils représentent plus de 60 % du financement des associations employeurs. Ils sont logiquement très présents dans le secteur sanitaire et social, mais aussi dans les secteurs de l’éducation et de la culture. Leur poids est faible dans le secteur de la défense des droits (30 %). Celui-ci est essentiellement financé par les cotisations de ses adhérents. L’évolution du financement des associations au cours des dernières années est marquée par un engagement croissant des collectivités publiques. Ainsi, selon une enquête réalisée à l’occasion du centenaire de la loi de 1901, il est passé de 15 à 25 milliards, c’est-à-dire de 44 à 54 % de leurs ressources totales. L’Etat et les communes contribuent, chacun pour 15 %, à l’ensemble du financement des associations, les départements et les organismes sociaux participent à hauteur de 9 % (la CNAF et la CNAV financent de très nombreuses associations), les régions : 3 % et l’Europe : 1 %. Aujourd’hui, l’Etat entretient des relations financières avec près de la moitié des associations employeurs. Cette évolution reflète l’importance croissante des emplois aidés par l’Etat dans le secteur associatif. Sources : rapport Viviane Tchernonog - XVIe colloque de l’ADDES - Ressources, financements publics et logiques d’action des associations.