Il y a des jours où la lassitude nous gagne (on devrait dire nous perd) sans que l'on sache exactement pourquoi. La pluie trop forte ou un froid trop vif, une panne de voiture avant de partir au travail. Tous ces tracas de la vie qui nous l'empoisonnent et dont l'antidote peine à faire son effet. En ce qui me concerne, c'est une vidéo de Gabriel Attal, secrétaire d'État chargé de la vie associative auprès de M. Blanquer, qui m'a d'abord interloqué, puis abasourdi, ahuri, médusé, sidéré, estomaqué, éberlué pour finir par m'épuiser. Le 30 octobre dernier, Gabriel Attal alors en commission parlementaire, a livré sa vision du monde associatif et son "utilité". Avant de vous laisser en compagnie du susnommé, il faut que je vous rappelle un chiffre. Son "ambition nouvelle au service de la vie associative" (plan présenté le 29 novembre 2018) avait déjà laissé comme un arrière goût. Pour un jeune ambitieux comme ce secrétaire d'Etat, son plan manquait pour le moins d'appétence. Au final, le secteur associatif se verra magistralement versé un pourboire de 28 millions d'euros (1) et quelques emplois peu aidés. M. Attal, comme souvent le font les enfants, dit tout haut le fond de sa pensée sans fard, sans recul, sans gêne : "Si l'État gérait ce que font les 70 000 bénévoles des restos du coeur, cela coûterait 200 millions d'euros par an. Les associations ne sont pas un coût mais une chance pour notre pays et pour notre économie. Elles représentent aussi des "coûts évités" pour l'État." Gabriel Attal parle des restos du coeur comme s'il s'agissait d'une start-up dont l'actionnaire vient de réaliser une plus-value grâce au travail bénévole de ses salariés. 200 briques d'économisées tout de même. Sait-il cet homme ce que font les 70 000 bénévoles des restos qui ne lui coûtent pas "une tune" ? Ils servent des millions de repas (133,5 millions pour la campagne 2018-2019) à des pauvres gens victimes d'une politique que Attal Gabriel soutient de toutes ses forces. Il va pouvoir sourire, M. Attal, car la réforme du chômage qu'il a ardemment défendue dans les médias va apporter encore plus de travail aux bénévoles des restos, et ce dès la fin du mois de novembre. Du coup, il va falloir augmenter le nombre de bénévoles ce qui va encore agrandir les économies réalisées sur leur dos. On peut espérer combien, hein Gabriel ? 20 briques de plus, 30 ? Je vous laisse avec M. Gabriel Attal et sa vision décomplexée du malheur des autres que les associations tentent, tant bien que mal, d'endiguer en s'appuyant sur des bénévoles qui, heureusement pour notre pays, ne pensent pas comme Attal Gabriel.
Ci-dessous, le lien vers le fil Twitter de son intervention. Je vous conseille de lire les commentaires laissés par les internautes. Mieux qu'instructifs, ces commentaires démontrent combien ces "gens qui nous dirigent" sont totalement déconnectés de la vie réelle. Lien vers Twitter En savoir plus (1) Il était une fois 28 millions d'euros
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Associations : voici une vraie vision décomplexée du malheur des autres Il y a des jours où la lassitude nous gagne (on devrait dire nous perd) sans que l'on sache exactement pourquoi. La pluie trop forte ou un froid trop vif, une panne de voiture avant de partir au travail. Tous ces tracas <a href="https://www.loi1901.com/breves_associatives.php?moteur1=1547" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
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