L'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) a publié, pendant l'été, une enquête sur la participation des jeunes dans la vie associative française. Une étude qui a le mérite de synthétiser les résultats de plusieurs analyses de données, aussi bien qualitatives que quantitatives, qui ont été récoltées auprès d'une population de moins de 30 ans et qui montre, signe encourageant, la stabilité de l'adhésion associative des jeunes depuis les années 1990. Le secteur associatif constitue de ce point de vue un socle extrêmement solide qui n'a connu que de très faibles variations depuis près de 30 ans. Selon les données de l'enquête Valeurs (1), 36 % des 18-29 ans déclaraient en 2018 adhérer à une association contre 37 % en 2008 et en 1999. Comparativement à l'ensemble des Français, tous âges confondus, les tendances de long terme sont similaires avec un écart peu significatif de 4 points en 2018. En revanche, bien que la figure du volontaire actif et investi dans les activités de l'association soit particulièrement prégnante dans les représentations collectives, tous les adhérents ne participent pas nécessairement aux actions initiées par l'organisation à laquelle ils déclarent appartenir. L'écart entre les adhésions et l'activité bénévole est passé de 13 points en 1990 (38 % d'adhérents et 25 % de bénévoles) à 17 points en 2018 (36 % d'adhérents et 19 % de bénévoles). Les activités associatives auxquelles les jeunes adhèrent sont très variées et se distinguent en deux catégories qui attirent deux profils différents : > les usagers des "services" proposés par les associations restent majoritaires (les organisations sportives regroupent 18 % des jeunes adhérents associatifs, les organisations culturelles 9 %), > les personnes engagées au service d'une cause (le secteur de l'humanitaire et du caritatif complète le trio de tête des secteurs les plus engageants, avec 7 % des jeunes adhérents). L'engagement pour la défense des intérêts collectifs (humanitaire, caritatif, environnement et entraide) connaît une expansion notable passant de 5 % des adhésions en 1981 à 15 % en 2018. Autre aspect intéressant, 48 % des jeunes qui déclarent s'intéresser à la politique appartiennent à une association. Malgré ce bon point, l'étude ne peut que confirmer un ressenti général : l'éloignement des jeunes de structures de représentation traditionnelle. En effet, seuls 1 % d'entre eux adhèrent à une organisation syndicale et 2 % à une organisation politique. Ce sont les chiffres les plus bas après plusieurs décennies de baisse constante. L'enquête révèle également la très faible représentation des jeunes dans les instances dirigeantes des associations puisque seuls 7 % des présidents d'association avaient moins de 36 ans en 2017. Alors qu'ils sont 41% à avoir plus de 65 ans dans les fonctions dirigeantes. Mais, ce constat ne doit pas cacher ce que l'enquête, menée par Mathilde Renault-Tinacci en 2018, nous avait révélé : les jeunes ne refusent pas la prise de responsabilité, mais ils préfèrent transformer un modèle perçu comme trop rigide et surtout excessivement vertical. L'enquête de 2018 démontrait que les jeunes avaient plus d'attrait pour des modèles plus démocratiques sans hiérarchie imposée. En savoir plus (1) Une jeunesse différente ? Les valeurs des jeunes depuis 30 ans, Paris, La Documentation française L'enquête complète sur le site de l'INJEP
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La participation des jeunes dans la vie associative L'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) a publié, pendant l'été, une enquête sur la participation des jeunes dans la vie associative française. Une étude qui a le mérite de synthétiser les <a href="https://www.loi1901.com/breves_associatives.php?moteur1=1899" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
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