On le sait tous, on meurt assez vite dans une maison de retraite. Une personne âgée qui se retrouve seule, coupée de ses racines, de ses rares amis encore en vie et de plus à la merci de maltraitances qui ne se cachent même plus, voit son espérance de vie chuter plus vite encore que par grande canicule. Mais, ce qui est plus surprenant encore c'est le nombre impressionnant de maisons de retraite reconnues coupables de tromperies, de publicité mensongère, de hausses de tarif exagérées sur des prestations non honorées, etc. : 58,8 % d'anomalies relevées ! Plus d'un établissement sur deux. L'enquête a été menée par la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Faire payer les morts C'est nouveau. Votre grand-mère décède le 1er juillet ? Qu'à cela ne tienne, c'est le mois plein qui sera facturé et quelques autres petites prestations les mois d'après. On ne sort jamais d'une maison de retraite, même mort... Un établissement sur quatre s'adonne à ce genre de "pratiques commerciales trompeuses" (et douteuses NLDR...). L'enquête relève également que de très nombreux établissements ne mentionnent pas les conditions de facturation des prestations en cas d'absence ou d'hospitalisation du résident, ce qui permet lorsque le pensionnaire est hospitalisé, de continuer à facturer des prestations qui naturellement ne sont pas fournies. L'examen des contrats a en outre permis de relever des hausses de prix illicites dans plusieurs établissements, avec, notamment, des dépassements importants des hausses autorisées sans demande de dérogation ou malgré une demande de dérogation refusée. Bien sûr, toutes les maisons de retraite ne font pas "payer les morts". La plus grande majorité se contente de petites publicités mensongères comme la mise en évidence sur les dépliants publicitaires de la proximité de l'océan, des lacs et des forêts (à quelques pas...) alors que l'océan est inaccessible à pied aux personnes âgées, que le lac a sûrement été déplacé pour travaux et que la forêt a malheureusement brûlé... On ne dira rien non plus sur les fameuses sorties régulières pour les personnes âgées (facturées) qui n'ont plus lieu depuis des années. Sans oublier les maisons de retraite qui illustrent leurs documents publicitaires avec la mention "Résidence 3 étoiles" ce qui peut être interprété comme un classement hôtelier alors qu'il n'en a que le prix. Faut-il rajouter, dans cette petite boutique des horreurs, que la remise du livret d'accueil auquel sont annexés la charte des droits et libertés de la personne accueillie et le règlement de fonctionnement, documents pourtant obligatoires, est presque systématiquement oubliée ? Des chiffres qui parlent d'eux-mêmes 311 établissements visités, 25 régions participantes, 74 départements couverts : 178 avertissements, 7 procès-verbaux, 12 injonctions, 58,8 % d'anomalies, 1 mesure de police administrative. On peut se demander pourquoi la DGCCRF laisse encore ouverts des établissements qui sont dirigés par de tels margoulins ? La réponse est donnée dès le début de l'enquête : "L'accroissement régulier de l'espérance de vie entraîne inéluctablement l'augmentation du nombre de personnes dépendantes vivant en institution. Le manque de place fait le reste." En d'autres termes, il y a trop peu d'offres de placements et une demande en hausse constante. Le coût d'une maison de retraite dépasse les ressources des retraités Il y a le vol et il y a le coût. Selon la dernière édition de l'Observatoire des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes Ehpad (1), les résidents paient, en moyenne, 1857 euros par mois dans un établissement non habilité à recevoir l'aide sociale du département et 1752 euros dans un établissement habilité. Le revenu moyen des retraités français se situe à 1 617 euros par mois. En clair, l'hébergement en Ehpad représente 106 % des ressources des pensionnés ! Et ses chiffres ne représentent qu'une moyenne basse et en province. Que dire des 3 294 euros mensuels exigés à Paris ? En savoir plus (1) EHPAD (Etablissement d'hébergement pour personnes agées dépendantes) Un Ehpad est un établissement destiné à l'accueil de personnes âgées dépendantes. A ce titre un Ehpad est médicalisé et accueille des personnes âgées qui ont besoin d'une assistance journalière et permanente. Un Ehpad peut être public, associatif ou géré par une entreprise privée. E.H.P.A.D (Etablissement d'hébergement pour personnes agées dépendantes) EHPA (établissement d'hébergement pour personnes âgées) Un Ehpa est un établissement destiné à l'accueil de personnes âgées peu ou pas dépendantes. Il s'agit d'un établissement médico-social qui n'est pas signataire d'une convention tripartite et qui est destiné à l'accueil des personnes âgées. EHPA (établissement d'hébergement pour personnes âgées) L'enquête de la la DGCCRF a été réalisée en 2013. Plus de 300 établissements (EHPA et EHPAD) hébergeant des personnes âgées ont été visités. Ce sont principalement les maisons de retraite hébergeant des personnes âgées ne bénéficiant pas, ou seulement partiellement, de l'aide sociale qui ont été contrôlées. L'hébergement en maison de retraite - Enquête de la DGCCRF - Format PDF
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