Bon d'accord, notre titre est un rien provocateur. Mais nous souhaitons, avec cet article, aider à la reconnaissance en tant que maladie professionnelle, du burn-out ou burn out, anglicisme à la mode, qui cache mal l'état d'épuisement profond, synonyme d'angoisse permanente causée par l'accumulation du stress au travail. Si ce mot s'est imposé, c'est par sa simplicité. Chaque salarié comprend immédiatement l'état dans lequel se trouve son collègue quand le mot est lâché. L'épuisement professionnel ! Comment en est-on arrivé là ? Comment peut-on se suicider sur son lieu de travail ? Comment imaginer qu'un salarié soit dans un tel stress que la mort est la seule issue possible à son état ? Personne n'est à l'abri, le dérapage est complet : cadres, employés, agriculteurs, tout le monde est touché. Une enquête récente du cabinet Technologia estime que plus de 3 millions d'actifs sont aujourd'hui en risque élevé de burn out en France. 3 000 000 ! Certes, le burn-out peut être reconnu comme une maladie professionnelle au titre de l'article L. 461-1 du code de la sécurité sociale (1). Mais soyons sérieux : seuls une dizaine de cas par an sont effectivement reconnus. Pourquoi ? Parce que selon l'article L. 461-1, la maladie doit : - entraîner une incapacité permanente de travail de plus de 25 %, - avoir un lien direct et essentiel avec le travail, - être accepté par un comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles qui ne risque pas le burn-out pour cause de suractivité... Or, selon l'étude du cabinet Technologia (2), le lien "direct et essentiel" avec le travail est établi et les pathologies que développent les personnes victimes de cette maladie ne concernent que la sphère professionnelle. Il n'y a, visiblement, aucune contestation possible. Un groupe de travail sur les pathologies professionnelles mandaté par le Conseil d'orientation des conditions de travail (COCT) permet en effet de situer le burn out à la frontière de trois pathologies précises : - la dépression d'épuisement professionnel, - l'état de stress répétés conduisant à une situation traumatique, - l'anxiété généralisée. De nombreux pays européens reconnaissent le burn-out comme maladie du travail. Le burn-out français est-il moins grave ? Il faut non seulement apporter réparation au salarié par la reconnaissance officielle de son état, mais également condamner et modifier les conditions de travail délétères et totalement contre productives. Certes, les partenaires sociaux souhaitent que la prévention des risques psychosociaux figure dans les priorités resserrées du Plan Santé au Travail, le PST3. Des travaux sont en cours associant l'administration, des experts et les principaux organismes de prévention pour produire un premier document visant à mieux caractériser le syndrome du burn-out et, surtout à produire des recommandations. C'est un premier pas. Mais, pour citer le député UMP des Yvelines, Jean-Frédéric Poisson : "Entre le constat d'une dépression et le constat d'un épuisement professionnel il y a un monde ! Le burn-out n'est pas lié à un tempérament prédisposé, c'est le résultat d'une certaine organisation du travail." Tout est dit. En savoir plus La véritable expression : "Faire suer le burnous" a été utilisée dans les pays du Maghreb durant la colonisation. Elle peut se traduire par "Exploiter la main-d'œuvre"... (1) Code de la sécurité sociale. - Article L461-1 (2) Burn out – Etude clinique et organisationnelle (janvier 2014)
Voici le tag Internet à sélectionner, à copier et à coller sans transformation dans la page du site où vous allez utiliser cet article. D'avance merci.
Faire suer le burnout Bon d'accord, notre titre est un rien provocateur. Mais nous souhaitons, avec cet article, aider à la reconnaissance en tant que maladie professionnelle, du burn-out ou burn out, anglicisme à la mode, qui cache mal ... <a href="https://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=2273" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
Savoir combiner l'utilité sociale, l'intérêt général et l'utilité publique
22-10-2024
L'utilité sociale, l'intérêt général et l'utilité publique ne sont pas des concepts creux d'après banquets. Comment parvenir à différencier l'intervention économique de votre
Précisions importantes pour la rupture conventionnelle individuelle
Une rupture conventionnelle individuelle (RCI) repose sur une volonté commune du salarié et de l'employeur de mettre fin au contrat. Elle nécessite bien évidemment le consentement
Panorama associatif numéro 111 : octobre 2024
Le Panorama associatif de Loi1901 a pour objectif de vous détailler plusieurs mesures qui ne peuvent pas faire l'objet d'un article complet, à l'unité, car trop courtes. Au
Panorama associatif numéro 110 : octobre 2024
15-10-2024
L'art et la manière de bien rédiger un dossier de demande de subvention
Pour une structure associative, obtenir une subvention est un enjeu majeur. Surtout en période de budgets contraints. La rédaction de votre dossier de demande d'aide est
Transfert d'activité entre deux associations
Le transfert d'activité entre deux associations est presque toujours source de conflit. Et pourtant, l'article L. 1224-1 du code du travail est on ne peut plus clair sur le sujet
Déclaration des bénéficiaires effectifs au sein des associations
08-10-2024
Tous les organismes sans but lucratif doivent désormais déclarer leurs "bénéficiaires effectifs". Cette obligation, jusqu'alors réservée aux structures à but lucratif, concerne la
Diversification préférable des ressources pour les associations de création artistique
Bonne fille, l'administration fiscale précise les conditions dans lesquelles les associations de création artistique peuvent échapper aux impôts commerciaux. Malgré cette
Panorama associatif numéro 109 : octobre 2024
Nouvelles dispositions d'inspection et de contrôle des ACM
01-10-2024
La protection des mineurs accueillis collectivement dans les "Accueils Collectifs de Mineurs" (ACM) pendant les vacances et leurs temps de loisirs, de même que la protection des
Les faibles inégalités salariales au sein du secteur associatif
Selon le baromètre des salaires de l'ESS, dans son édition 2024, le secteur associatif est marqué par de faibles inégalités salariales. Ce qui est plutôt remarquable. En revanche,
Le Service national universel ciblé par la Cour des comptes
Le SNU, qui émarge au budget "jeunesse et vie associative", est expérimenté depuis 2019 pour une généralisation à tous les jeunes de 15 à 17 ans d'ici 2026. Mais la Cour des
Les dérives sectaires ne se reposent jamais
Il n'y a pas de définition légale de la dérive sectaire. Mais la MIVILUDES (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a élaboré une
L'association Anticor retrouve enfin son agrément
Après plus d'un an de lutte devant la justice, Anticor a enfin retrouvé son agrément anticorruption. C'est par un simple arrêté que le 5 septembre 2024, Gabriel Attal a renouvelé
Inaction climatique : quand l'insuffisance entraîne la condamnation
24-09-2024
Nous assistons à la montée des eaux, à la fonte des glaces, à la multiplication des évènements météorologiques extrêmes, tandis que les espèces animales et végétales disparaissent
Relations avec l'administration : de nouvelles simplifications pour les OSBL
17-09-2024
Un OSBL est un Organisme Sans But Lucratif, connu également sous le sigle OBNL pour Organisme à But Non Lucratif. Il existe de nombreuses formes d'organisations à but non
Les nouvelles priorités pour la jeunesse : diplôme, émancipation, engagement, sport
10-09-2024
Malgré un gouvernement démissionnaire, les administrations ont continué à faire oeuvre commune. Etrange situation dans laquelle, l'absence de ministres décisionnaires n'empêche
Santé et environnement : un important appel à projets
03-09-2024
Le Haut Conseil à la vie associative (HCVA) a produit et adopté le 30 septembre 2021 un rapport intitulé "Pour un engagement associatif renforcé au service de la transition
Quand le Conseil d'État nous raconte l'année 2023
30-07-2024
De la pollution de l'air à la liberté d'association, des atteintes au droit jusqu'aux problématiques de logement, des nombreuses politiques de l'emploi à l'accès à l'éducation
Pour m'endormir, je compte les abonnés
23-07-2024
Oui, après 22 années d'existence, notre lettre d'information associative Lettrasso atteindra bientôt les 133 000 abonnés gratuits. Il n'en manque que cinq. Quand 132 995 personnes
Fonds de dotation : les temps changent
Le fonds de dotation est un organisme dit de "mécénat". Il est destiné à collecter des dons pour aider une structure à but non lucratif à réaliser une oeuvre ou une mission
Programmation 2021-2027 des fonds européens : place de l'ESS
Tous les sept ans, l'UE révise la stratégie d'attribution des fonds européens pour répondre aux nouveaux défis de l'Union européenne ainsi qu'aux enjeux des territoires et des
Loi ESS : une décennie de transformations pour un anniversaire en demi-teinte
2014 - 2024, la loi du 31 juillet 2014 relative à l'Économie Sociale et Solidaire, dite Loi ESS, fête ses 10 ans. Portée par Benoît Hamon, alors ministre délégué chargé de
L'économie sociale et solidaire dispose de son ministère
On ne connaît pas exactement la durée de vie du gouvernement Barnier. En revanche, nous pouvons saluer le fait que l'économie sociale et solidaire (ESS) retrouve un portefeuille
La franchise sociale ou l'art de cultiver l'intérêt général
La maîtrise de concepts comme l'utilité sociale, l'intérêt général ou encore l'utilité publique est absolument fondamentale pour le secteur associatif. Il est, à ce titre,
Financement d'une association : il faut utiliser les bons outils
Les créateurs d'une association pensent souvent qu'il suffit de demander des subventions pour démarrer. Sans un premier bilan de ses actions à présenter, une association n'aura
Prolongation de l'avantage fiscal pour l'investissement dans les ESUS
La loi sur l'Economie Sociale et Solidaire, dite "loi Hamon" du 31 juillet 2014 a transformé l'agrément "entreprise solidaire" en un agrément plus large "entreprise solidaire
Le droit d'accès à des documents administratifs pour une association
Selon le code des relations entre le public et l'administration (1), le droit d'accès aux documents administratifs permet à toute personne (physique ou morale) d'obtenir
Les dynamiques de la philanthropie en France
La philanthropie a une responsabilité de plus en plus grande à agir efficacement et durablement au service de l'intérêt général. Certes, mais il y a une bonne raison à cela : la
L'obligation de non concurrence du dirigeant
Personne clef de la structure qu'il dirige et organise, le dirigeant se doit d'agir dans l'intérêt de l'association dont il préside les destinées. Une obligation légale de loyauté