En 2012, au Bourget, le candidat François Hollande déclarait : "mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne". Bref excès de lucidité vite envolé. Le président de la République actuel a un visage. Celui de M. Macron. Mais quel est exactement son pouvoir ? Le mouvement des Gilets Jaunes aura permis de mesurer à quel point, au bout du compte, le Roi, le nôtre, est nu. Parce que les décisions importantes se prennent ailleurs, dans d'autres cercles, d'autres instances, qu'elles soient d'Europe ou du marché, le président de notre République n'a plus que l'apparence du pouvoir. De fait, M. Macron, qui ne manque pas de qualité, n'est pas l'homme fort que les institutions de la cinquième république nous promettaient. Il est devenu, au fil des réformes européennes et des renoncements de nos dirigeants successifs - les deux vont de pair - comme le "courtier" d'une mondialisation présidée par le marché. En tant que "courtier", il se doit - après avoir développé en campagne, et comme ses prédécesseurs avant lui, un juste audit de l'état de notre pays - d'appliquer une médication qui va à l'opposé de celle promise. Depuis le tournant de la rigueur entamé en 1983 par François Mitterand, tous les présidents, une fois élus, ont appliqué la même politique économique. Alors même que pendant leur campagne électorale, ils faisaient tous un assez bon diagnostique de l'état du pays et de ses besoins réels, une fois élus, ils exercent leur véritable profession : "courtier" du marché. Les Gilets Jaunes, par leur obstination à ne rien céder, démontrent parfaitement les rouages de ce fonctionnement. Dans une autre situation, n'importe quel président, devant un tel entêtement et surtout un tel soutien de la population, aurait orienté différemment sa politique. Notre président, en imaginant qu'il le souhaite, ne peut rien changer. Sa marge de manoeuvre est ridicule. Tenu d'une main de fer par nos obligations européennes et l'étau du marché, son rôle se borne à faire la "pédagogie" de réformes aussi injustes que stupides. De fait, le grand débat n'a aucune utilité. M. Macron sait parfaitement qu'il ne peut rien changer à sa politique, sinon à la marge et sur du "sociétal". Mais il ne peut pas le dire. Alors, il amuse la galerie avec le grand débat en pariant sur l'épuisement des Gilets Jaunes afin de reprendre la main dès la fin du mouvement. Pour cela, il utilise et détourne nos policiers de leur devoir premier qui est de protéger la population et son droit de manifester. A présent, veuillez sortir votre calculette. Sur le site du grand débat, nous pouvons admirer les quatre thèmes que notre président nous a autorisé à débattre : > Démocratie et citoyenneté : 32 958 propositions, > Transition écologique : 42 456 propositions, > Fiscalité et les dépenses publiques : 58 196 propositions, > Organisation de l'Etat et des services publics : 36 571 propositions. >> Total : 170 181 propositions au 04 février 2019. En tenant compte qu'une personne peut naturellement faire plusieurs propositions, admettons 4 par personne, cela nous fait en tout et pour tout 42 525 personnes inscrites. Or, le gouvernement annonce, non sans une certaine fierté, sur son site gouvernement.fr : 1 233 952 visiteurs uniques, 224 280 inscriptions, 3 052 événements publiés dans l'agenda de la plateforme, 560 988 contributions déposées au 31 janvier 2019. On peut noter, au passage, l'absence de mise à jour automatique de la date et des chiffres car nous avons encore consulté le site le 04 févier à midi. Si le chiffre du nombre d'inscrits est vrai (224 280 inscriptions), ainsi que celui des propositions (170 181), et que ma logique se vérifie (4 propositions par inscrit), cela ne fait que 42 525 personnes qui vont au bout du processus. Soit les manquants se sont perdus en route, soit ils ont trouvé le piège grossier. En savoir plus Le site du "Vrai Débat" Le "Vrai Débat" est un site participatif mis gratuitement à la disposition de plusieurs groupes de Gilets jaunes issus de différentes régions de France par "Cap Collectif". Le "Vrai Débat" permet d'organiser un débat sans trucage ni démagogie et avec tous les thèmes possibles pour en débattre tranquillement. Cap Collectif se trouve également être le fournisseur de la plateforme de consultation du gouvernement "Grand Débat National".
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Du pouvoir sans visage au visage sans pouvoir En 2012, au Bourget, le candidat François Hollande déclarait : "mon véritable adversaire n'a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il ... <a href="https://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=2516" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
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