Camus qui n'était pas tendre avec la presse, dont il fut pourtant un membre éminent, nous laisse de nombreux aphorismes sur elle qui illustreront parfaitement mon propos. "Un journal libre se mesure autant à ce qu'il dit qu'à ce qu'il ne dit pas." Coluche non plus n'était pas tendre avec la presse et en tant qu'amuseur, il pouvait se permettre des raccourcis : "La seule chose exacte dans un journal, c'est la date." Pourquoi parler de la presse un mardi du mois d'avril quelques jours après le premier tour d'une élection présidentielle qui reconduit les deux précédents finalistes ? Il est vrai que présenter comme ça, il n'y a pas grand chose à rajouter. Que s'est-il passé pendant ces cinq années pour que les deux mêmes candidats se retrouvent face à face ? Visiblement rien ou pas grand chose. Les années se sont suivies comme les épisodes d'une série télévisée. Et personne n'a divulgaché la fin puisqu'elle était connue dès le début. Est-ce la faute des médias si la vie politique de la sixième puissance mondiale se réduit à un match retour ? En réponse, Camus encore lui, nous vient en aide avec cette approche simple et indiscutable :"Informer bien au lieu d'informer vite, préciser le sens de chaque nouvelle par un commentaire approprié, instaurer un journalisme critique et, en toutes choses, ne pas admettre que la politique l'emporte sur la morale ni que celle-ci tombe dans le moralisme." Effectivement, la réflexion de Camus pourrait être le début de la notre... Les médias ont-ils été indiscutablement équilibrés envers les candidats et notre intelligence collective ? J'en vois parmi vous qui esquissent une grimace... Ne mentez pas, je vous vois amis lecteurs. Et vous avez raison, les médias n'ont pas été à la hauteur de la situation. Camus toujours et encore qui jamais n'abdiqua une conscience héritée des Lumières : "Une société qui supporte d'être distraite par une presse déshonorée et par un millier d'amuseurs cyniques court à l'esclavage malgré les protestations de ceux-là mêmes qui contribuent à sa dégradation." Oh combien ces mots sont justes de la part d'un homme qui ne connaissait pourtant ni BFMTV, ni CNEWS, ni LCI, ni FRANCE INFO, ni tout le reste. Les Français se sont-ils fait voler cette élection ? Ma réponse est oui sans hésitation. Le match du 2ème tour était prévu dès le début du quinquennat. 5 ans pour dédiaboliser la concurrente et 15 jours pour la diaboliser entre les deux tours afin de forcer l'électeur dans un non choix. La plus grande malice du diable est de faire croire qu'il n'existe pas, nous dit Baudelaire. Merci ami poète. Mais qui est-il ce diable ? Celui auto désigné par tous les médias entre les deux tours de la présidentielle ou bien celui qui a écrit ce scénario... diabolique ? Laissons Camus conclure : "La liberté de la presse n'est qu'un des visages de la liberté tout court et l'on comprendra notre obstination à la défendre si l'on veut bien admettre qu'il n'y a point d'autre façon de continuer à vivre debout." En savoir plus Un manifeste inédit d'Albert Camus sur la liberté de la presse
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Quelle épique époque opaque on vit Camus qui n'était pas tendre avec la presse, dont il fut pourtant un membre éminent, nous laisse de nombreux aphorismes sur elle qui illustreront parfaitement mon propos. "Un journal libre se mesure autant à ce qu'il ... <a href="https://www.loi1901.com/intranet/a_news/index_news.php?Id=2670" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
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