Entre la télévision de Roger Gicquel et sa phrase d'ouverture du journal télévisé de TF1 du 18 février 1976 : "La France a peur" et le JT de David Pujadas, c'est plus qu'un gouffre qui s'est ouvert. La télé de grand papa a vécu, mais les téléspectateurs n'ont pas suivi celle destinée aux "adulescents" de moins de 50 ans. Le 20h ne fait plus recette et les citoyens ont le sentiment de perdre leur temps devant un écran qui ressemble de plus en plus à un miroir aux alouettes. Indéniablement, de nouvelles habitudes ont été prises et il y a plus de monde à 20h sur Facebook ou Twitter que devant le JT des grandes chaînes généralistes. Mais est-ce pour autant un vrai changement ? Nous le savons tous, le taux de confiance dans les médias et dans les élus est très faible en France. Les enquêtes d'opinion se suivent et se ressemblent. Alors, nous avons envahi les espaces dit "libres" que nous offrent les réseaux sociaux et chacun déverse son ressenti qui devient souvent ressentiment. De fait, cet espace numérique enfle de revendications et de demandes de mobilisations. On peut, d'un clic, soutenir les migrants, lutter contre le CETA (1), insulter son voisin de clavier et réserver un aller retour pour Djerba à un prix imbattable. On ne peut que s'interroger sur la portée réelle de ce type d'engagement. Les clics en grand nombre ne changent pas le sort des migrants, le CETA sera signé et son voisin de clavier est toujours aussi... Reste le prix imbattable du billet pour Djerba, seul signe concret de ce qui ressemble plus à une agitation numérique qu'à un engagement citoyen. Le CESE (Conseil Economique Social et Environnemental) est un "comité Théodule" dont l'Etat français a le secret. Doté d'un budget de 40 millions d'euros et basé dans le luxueux Palais d'Iéna, ce cénacle que le général de Gaulle jugeait inutile et qu'il souhaitait regrouper avec le Sénat (sans doute pour mieux faire disparaître les deux) vient de se rendre compte que les réseaux sociaux existent. Mais qui connait l'existence du CESE dont la Cour des comptes épinglait, il y a peu, une gestion pour le moins généreuse et un manque d'activité inversement proportionnel ? (2) Ainsi, cette docte assemblée s’intéresse aux réseaux sociaux et lance une grande enquête : "Réseaux sociaux : comment renforcer l'engagement ?". C'est dire l'ignorance des membres du CESE. Voici, pêle-mêle, quelques perles récoltées dans la présentation de l'enquête : "Le web social est un lieu de socialisation qui peut créer de nouveaux liens sociaux, où les communautés numériques se structurent en espace de coopération et de collaboration." Sort de ce corps Uber ! "De nouveaux modes d’interaction citoyenne numérique émergent, des formes inédites d'engagement s'y construisent..." Allo BlablaCar ? "Comment insérer positivement ces réseaux dans le débat public, voire la décision collective ?" Ce que ces braves gens n'ont pas compris, ce qui rend par avance caduque cette pseudo enquête, c'est que les réseaux sociaux n'ont pas besoin du CESE pour croître, échanger, exister. En revanche, l'inverse pose question... Le CESE ou l'art de vouloir apporter des réponses permanentes à une réalité ponctuelle... Enfin, je pense que ce n'est pas le peuple qu'il faut "préparer" à l'usage des réseaux sociaux, il se débrouille très bien tout seul. Ce sont plutôt les hommes politiques qui ne savent pas ce qu'est une souris (Chirac), qui ignorent que le site internet "Le bon coin" (Sarkozy) fait plus pour lutter contre le chômage que Pôle emploi et qui continuent à écrire leurs discours avec un Bic (Hollande). Il n'y a jamais le moindre ordinateur portable sur les bureaux de nos hommes politiques. Cette absence notable se passe de commentaires... En savoir plus Réseaux sociaux : comment renforcer l'engagement ? (1) CETA ne plus rien y comprendre... (2) Dans son rapport annuel publié en février, la Cour des comptes a pointé du doigt la gestion du CESE. Le CESE emploie 140 fonctionnaires (dont sept chauffeurs), payés de 3125 euros à 8500 euros mensuels. Les membres (conseillers) touchent des indemnités allant de 950 euros à 3800 euros mensuels. Son président touche un salaire de 7600 euros. Ses 233 membres ne produisent qu'une vingtaine d'avis ou de rapports chaque année, et le gouvernement ne les sollicite quasiment jamais. De fait, en 2015, chaque publication a coûté 1,5 million d'euros aux contribuables... pour rien.
Brève en copie partielle autoriséeVoici le tag Internet à sélectionner, à copier et à coller dans la page du site où vous allez utiliser cet article. D'avance merci.
Réseaux sociaux et engagement citoyen : un vrai couple ? Entre la télévision de Roger Gicquel et sa phrase d'ouverture du journal télévisé de TF1 du 18 février 1976 : "La France a peur" et le JT de David Pujadas, c'est plus qu'un gouffre qui s'est ouvert. La télé de grand <a href="https://www.loi1901.com/breves_associatives.php?moteur1=833" target="_blank">Lire la suite sur Loi1901.com</a>
Dénoncer son président auprès d'un juge, comment faire ?
01-07-2025
Que faire en cas de découvertes de malversations de la part du président de son association ? Ne rien dire ? Difficile et dangereux. Le dénoncer ? Oui, mais comment ? Déposer
Marchandisation du secteur associatif : processus dangereux
La marchandisation du secteur associatif vise à transformer, à la fois le financement des associations et le regard porté sur leur rôle dans notre société. Le décryptage du
Panorama associatif numéro 135 : début juillet 2025
Le Panorama associatif de Loi1901 a pour objectif de vous détailler plusieurs mesures qui ne peuvent pas faire l'objet d'un article complet, à l'unité, car trop courtes. Au
Service civique : quid du partage des responsabilités ?
24-06-2025
Pour le régime juridique du service civique, les jeunes en service civique ne sont ni salariés ni bénévoles, encore moins stagiaires ou en formation. Ils sont volontaires pour
Pour une bonne gouvernance Associative : tout savoir (3ème partie)
Voici la troisième et dernière partie qui concerne les bonnes pratiques et témoignages pour une bonne et durable gouvernance associative. L'objectif, encore une fois, est de vous
Reçus fiscaux : l'intérêt général avant tout
Emettre un reçu fiscal n'est autorisé que pour les associations RUP ou reconnues d'intérêt général (1). Il est, à ce titre, rappelé que la délivrance irrégulière de reçus fiscaux
Pour une bonne gouvernance Associative : tout savoir (2ème partie)
17-06-2025
Voici la deuxième partie concernant les bonnes pratiques et témoignages pour une bonne et durable gouvernance associative. L'objectif, encore une fois, est de vous aider à
Panorama associatif numéro 134 : juin 2025
Les associations politiques : apport réel ou tromperie sournoise ?
De plus en plus, les citoyens s'associent pour porter ensemble leur parole et leur capacité d'intervention dans tous les champs de la vie collective. Mais le développement de
Pour une bonne gouvernance Associative : tout savoir (1ère partie)
10-06-2025
Avec les profondes modifications qui touchent aujourd'hui le secteur associatif, il est devenu tout à fait pertinent de mettre en place des règles dites "de bonne gouvernance"
Comment renforcer le lien social ?
C'est une bonne question que pose le titre de cet article. Oui, comment renforcer le lien social fort distendu depuis les 15 dernières années ? Un proche du président Macron,
Observatoire citoyen de la marchandisation des associations 2025
L'Observatoire citoyen de la "marchandisation des associations" publie son deuxième rapport qui met en avant les moyens disponibles pour entamer la "démarchandisation des
Une histoire de poissons volants
On appelle les poissons volants "exocet". Son nom a été donné à un missile français bien connu car, comme ce poisson, il vole au ras de l'eau et a coulé le destroyer britannique
Comment réunir les conditions de délégation de pouvoirs dans une association ?
Une délégation de pouvoirs est l'acte par lequel une personne dite le délégant, transfère à une autre personne appelée le délégataire, une partie de ses pouvoirs. Le délégataire
Toute découverte de la science pure est subversive en puissance
03-06-2025
Rendons à Aldous Huxley le titre de cet article que nous lui avons emprunté. De son côté, Henri Michaux se plaignait déjà que "Toute science crée une nouvelle ignorance" ce qui
Etre partie civile en tant qu'association : comment faire ?
27-05-2025
Votre association est victime d'une infraction, d'un acte interdit par la loi et passible de sanctions pénales ? Elle a subi un préjudice ? Elle souhaite défendre un tiers ? La
Loi Handicap : un chantier largement inachevé 20 ans après
20-05-2025
Durant l'année 2005, la France faisait évoluer ses dispositions juridiques en matière d'accès aux droits pour les personnes handicapées, grâce à la loi 2005-102 (dite loi
Groupe associatif : l'union fait la force
13-05-2025
Il existe des principes intangibles dont l'efficacité n'est plus à démontrer. La devise "l'union fait la force" fait partie de ceux-là. Et le secteur associatif le démontre à son
Les associations au bord de la crise de nerfs
06-05-2025
Le Mouvement associatif, le Réseau National des Maisons des Associations (RNMA) et Hexopée (qui accompagne les employeurs de l'ESS) ont mandaté l'Observatoire Régional de la Vie
Quand le modèle de la commande publique vient paupériser les associations
29-04-2025
Depuis un peu plus d'une quinzaine d'années, l'État et les collectivités locales utilisent, pour financer les associations, de moins en moins les subventions et de plus en plus
Observatoire des vacances et des loisirs des enfants
L'Observatoire des vacances et des loisirs des enfants (OVLEJ) a fait le choix de mettre en oeuvre une nouvelle étude permettant de prendre en compte les freins et leviers à
2025 : 20ème édition de la La France bénévole
Cette 20ème édition de "La France Bénévole" ne concerne pas l'ancienne ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui réclame 9 000 euros bruts par mois pour être à la tête du
La 6ème Edition du Baromètre du Bénévolat se veut un peu trop rassurante
Selon le 6ème Baromètre du Bénévolat publié par France Bénévolat, les bénévoles associatifs seraient moins nombreux, mais plus jeunes et plus investis. Je veux bien le croire,
ESS : le dernier kilomètre de l'intérêt général
L'économie sociale et solidaire est un modèle à part dans l'économie française qui rassemble 14 % de l'emploi salarié privé au travers des associations, coopératives, fondations,
La place du numérique dans le projet associatif en 2025
La transition numérique, qui est un enjeu majeur pour la société française, a été adoptée très rapidement par la majorité des associations. Il y a toujours un bénévole qui possède
On fait le point sur la parité dans l'encadrement sportif
Le Haut Conseil à l'Egalité Entre les Hommes et les Femmes vient de publier un rapport sur la parité dans l'encadrement sportif. Cette enquête met en lumière les obstacles
La 5ème édition de la SASER du 19 au 23 mai 2025
La SASER est l'acronyme de la Semaine des Achats Socialement et Écologiquement Responsables. Elle commence dès aujourd'hui et se terminera le 23 mai. C'est déjà la cinquième
Démission d'un membre dirigeant : l'art et la manière
En principe, un membre d'une association peut démissionner à tout moment et librement sauf avis contraire des statuts. En effet, ces derniers peuvent soumettre la démission à
Transfert de contrats de travail entre 2 associations
Le transfert d'une activité économique autonome entre 2 associations a pour effet de transférer les contrats de travail de l'une à l'autre. Et pourtant, ce genre de situation
Associations : vous avez droit à l'exonération totale des droits de mutation
Il faut le dire et le répéter, les acteurs de l'économie sociale ignorent trop souvent la fiscalité relatives aux donations, legs et surtout les assurances vie dont bénéficient