Les images de chasse à l'homme dans les rues de Paris ont fait le tour du monde. Les chauffeurs de Taxi parisiens nous ont montré des scènes de guérilla urbaine dignes de nos plus chaudes banlieues. 70 véhicules dégradés ou brûlés, mais seulement 10 interpellations. C'est déjà beaucoup plus que pour les paysans qui visiblement courent toujours plus vite que la police, mais beaucoup moins que les jeunes casseurs qui se font prendre à tous les coups... par manque d'entrainement sans doute. Il faut dire que nos chauffeurs de Taxi n'ont pas fait dans la dentelle. Ils ont même, comble de l'horreur, agressé Courtney Love (la veuve de Kurt Cobain, NLDR) qui s'est empressée de déclarer qu'elle se sentait "plus en sécurité à Bagdad qu'à Paris", c'est dire... Tout ça pour quoi ? Pour une application pour téléphone portable qui permet, à tout un chacun, de se transformer en chauffeur et d'arrondir ainsi ses fins de mois. UberPop est son nom. Et c'est autrement plus moderne que ces malheureux forçats du bitume parisien avec leurs compteurs aléatoires, leurs amortisseurs fatigués et leur légendaire mauvaise humeur. Bref, UberPop, c'est moderne et le taxi, c'est du dernier ringard. Et les utilisateurs du système ne tarissent pas d'éloges pour cette nouvelle façon de se déplacer. C'est épatant, moins cher, plus souple et en plus ces chauffeurs improvisés sont tellement sympathiques. Bref, UberPop est l'avenir et ces râleurs de taxi n'ont qu'à changer de métier. Certes, l'usager oublie que l'inventeur gagne 20% de la course au passage sans rien faire et que, tel Picsou, il trône aujourd'hui sur un tas de 40 milliards de dollars. Tout cela dans la plus parfaite illégalité. De plus, le même usager semble ignorer totalement que les faux taxis Uber n'ont aucune formation, aucune assurance et ne paient aucune charge sociale. Autrement dit l'"Uberman travaille au black". Laisser s'installer le système et l'utiliser est une façon de légaliser le travail au noir, de mettre plus de 55 000 chauffeurs de taxi sur la paille et de trouver que c'est une merveilleuse innovation high-tech. Quelle tête feraient les mêmes utilisateurs (j'en connais même un qui est trader) si on venait leur piquer leur job en or à grand coup d'applications high-tech (ce qui viendra, il ne faut pas désespérer) ? Feraient-ils grève ? Brûleraient-ils les smartphones des tricheurs ? Uber est un coucou. Il s'installe, comme l'oiseau, dans un nid déjà fait et gobe avec délectation le business du transport urbain local sans aucune autorisation. Puis, quand la révolte gronde et que l'Etat réagit, Uber porte plainte pour entrave à la libre concurrence et multiplie les recours et autres joyeusetés juridiques afin de gagner du temps et de parachever son installation. Ne pas oublier qu'il gagne 20% par course... Cela fait beaucoup d'argent pour payer une armée d'avocats. Court-circuiter la vieille économie par une économie de partage est une chose, et tout n'est pas à jeter dans ces contournements. Mais Uber et ses semblables ne relèvent pas du tout de cette économie là. La différence, c'est le morcellement du travail et une mise en concurrence assumée entre les travailleurs, ce qui entraîne des déséquilibres annonciateurs de grande précarité. Quand des "Uber" s'installent en France, il ne faut jamais oublier que les profits vont aux actionnaires de la Silicon Valley et les impôts aux oubliettes. Il faut donc interdire Uber et développer, en local, des services identiques car il n'y a aucune raison valable pour qu'une société américaine se permette de gérer une partie des transports d'une ville française. Ceci étant dit, on ne peut que regretter que le business s'empare de tout. On ne prête plus son appartement à un copain, on le loue sur "Airbnb", on ne prend plus d'auto-stoppeurs, on charge un "Blablacar", on n'invite plus ses voisins, on vend sa cuisine sur "Monvoisincuisine", etc. Toutes ces applications merveilleuses, qui semblent nous simplifier la vie à court terme, nous transforment, de fait, en employeurs de nous-mêmes. Et dans cette jungle sans droits, sans cotisations et bientôt sans prestations sociales, l'avenir sera servile ou ne sera pas. En savoir plus Thibaud Simphal, directeur général d'Uber France, a annoncé, le 3 juillet dernier, la "suspension" d'UberPop, ce service qui permet à des particuliers de s'improviser chauffeurs de taxi avec leur voiture de tous les jours. Il faut noter l'usage du mot "suspension" qui ne veut en aucun cas dire "suppression".
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