Bien que le capitalisme et le libéralisme économique soient dans la plus mauvaise passe de leur histoire, il existe toujours en France un petit village d'irréductibles, petit village qui pense en rond ce qui finit évidemment, par donner des idées courbes... Ce petit village estime qu'il faut continuer à privatiser à tour de bras et que la notion de solidarité, notamment dans les domaines de la santé, de la retraite, de l'éducation, est dépassée et qu'il faut tout remettre tout en question. Ce petit village n'est hélas pas ceinturé de camps retranchés romain, mais possède ses entrées dans tous les médias et tous les ministères (de droite comme de gauche). Ces irréductibles qui ne sont pas gaulois, (mais citoyens du vaste monde qu'ils parcourent allègrement comme nous prenons le RER), continuent à porter, quoi qu'il arrive, un unique message : "Le système économique actuel est le meilleur et ne doit pas céder un pouce de terrain. La crise financière n'est qu'un simple avatar et la crise économique permettra de faire disparaître du marché les entreprises qui ne sont pas assez fortes ou ne pourront s'adapter". Ce petit village pense, pour permettre à ce système parfait de perdurer, qu'il n'existe qu'une seule variable d'ajustement : l'homme. Attention, pas tous les hommes. Non, uniquement ceux qui existent par leur force de travail : Les salariés. Car, dans la tête de ces villageois pas comme les autres, le salarié est une peste noire... montrée du doigt (salaires, avantages sociaux, congés,etc..). Alors pour lutter contre ce mal endémique, on licencie dans un premier temps, pour préserver l'emploi de ceux qui restent, puis on ferme ou on délocalise pour préserver ... l'outil de travail. L'Institut Montaigne est un village... (1) L'Institut Montaigne proposait en mai dernier dans une note intitulée : "Pourquoi Bill Gates et Warren Buffet ne peuvent pas faire d'émules en France…" que les self made men français se voient reconnaître le droit de disposer de la fortune acquise de leur vivant en faveur d'une institution philanthropique. Que c'est beau... Sitôt dit, sitôt fait : une proposition de loi visant à concilier philanthropie et droit des successions a été présentée au Sénat en juillet 2011 par Mme Marie-Hélène DES ESGAULX (2). Le texte de ce projet de loi est intéressant à plus d'un titre. En voici quelques extraits : En Europe occidentale, la philanthropie, souvent assimilée à la charité, s'est développée dans l'Église depuis des siècles. Elle a progressivement échappé à l'Église et aux corps intermédiaires au profit d'un monopole étatique, avec l'avènement de la laïcité et l'émergence de l'État providence. L'expansion de l'État providence mêlée à une culture institutionnelle historiquement centralisatrice et à une méfiance traditionnelle du pouvoir à l'égard de l'autonomie des corps intermédiaires, a contribué à légitimer le quasi-monopole revendiqué par l'État, aussi bien dans le domaine de la solidarité sociale que dans le domaine culturel. Face aux limites financières de l'État providence, la France doit tirer parti de la richesse et de la générosité privées et remettre en cause l'étanchéité des missions des secteurs privé et public. Une solidarité nouvelle peut être créée en s'appuyant sur la philanthropie. Tout est dit dans la présentation de ce texte de loi... Tout, sauf l'essentiel ! Que de riches donateurs souhaitent aider des associations, pourquoi pas. Mais pourquoi ces mêmes riches donateurs passent-ils le plus clair de leur temps à échapper à l'impôt, qui jusqu'à preuve du contraire permet une redistribution beaucoup plus équitable afin de lutter contre les inégalités sociales ? La question n'est pas posée par le sénateur, pas plus que par l'institut Montaigne. Un Michel de Montaigne (1533-1592) qui disait en son temps et non sans humour : "qu'il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même..." En savoir plus L'institut Montaigne a été créé par Claude Bébéar (*), estimé parrain du capitalisme français. Il se définit comme un think tank (laboratoire d'idées) dépourvu de toute attache partisane. A partir des analyses de ses groupes de travail et des travaux de ses chercheurs, il élabore en toute indépendance des propositions concrètes destinées aux pouvoirs publics. (1) Pourquoi Bill Gates et Warren Buffet ne peuvent pas faire d'émules en France... - Institut Montaigne (*) Le patrimoine et les revenus de Claude Bébéar sont estimés à 106 millions d'euros (dont une retraite AXA de 438 000 €, 360 000 € de jetons de présence Mutuelles AXA, BNP-Paribas, Schneider et Vivendi et 3 340 000 stocks options AXA. Sa dernière déclaration est édifiante : "Je ne rejoins pas les 16 signataires de l'appel des plus riches à payer plus d'impôts, mais je ne suis pas pour autant hostile à un petit effort fiscal supplémentaire." (2) Concilier philanthropie et droit des successions - Proposition de loi
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