Notre ami journaliste américain nous fait encore l'amitié de nous confier sa vision de la tuerie d'Orlando, via le prisme de ce que la presse française en a dit ou plutôt, de ce dont elle a méticuleusement évité de parler... Une fois encore "MonOncledAmérique" nous offre une lecture décalée, loin des sentiers battus de la redite et du réchauffé. Espérons que sa plume reste encore parmi nous quelques temps afin de régaler encore une fois nos "papilles rétiniennes". La fusillade survenue, dans la nuit de samedi 11 à dimanche 12 juin, dans la boîte de nuit le Pulse, à Orlando, en Floride, a fait 49 morts et 53 blessés, selon un bilan encore provisoire. C'est la pire tuerie de masse de l'histoire des Etats-Unis depuis les attentats du 11 septembre 2001. J'avais passé la soirée du samedi plutôt arrosée avec quelques amis dans un bar irlandais de la rue des Lombards à Paris. Je m'étais pochtronné comme vous dites. Aussi, lorsque mon téléphone a sonné à 10h30 au matin du dimanche, je reconnais que j'avais du mal à comprendre ce qu'un lointain copain tentait de m'expliquer à 4h37 du matin, pour lui, qui était à Miami. "Des morts, du sang partout, ils sont venus tuer du PD, ils ont massacré nos frères" hurlait-il à mes oreilles encalminées par l'alcool. J'ai cherché la zapette pour allumer la télévision en lui demandant de se calmer et de me laisser le temps de trouver ce putain de morceau de plastique, qui comme toujours se cache au plus mauvais moment, tel un gosse qui veut jouer alors que l'on doit l'emmener à l'école et que l'on a déjà 30 minutes de retard. Il a raccroché en pleurant. J'ai trouvé la zapette et c'est la bouche pâteuse et le geste lent que j'ai découvert la tuerie d'Orlando sur TF1. J'ai zappé assez rapidement car la journaliste ripolinée ne disait pas qu'il s'agissait d'une attaque contre la communauté homosexuelle. Sur France 2, même refrain : "des morts par dizaines, la police qui a tué le tueur, une horreur..." mais pas un seul gay à l'horizon. Et c'est ainsi que de chaîne en chaîne, j'ai découvert que la France médiatique préférait parler de morts innocents (mais avez-vous déjà connu un mort coupable vous ?) et de laisser de côté l'aspect visiblement gênant des raisons de leur mort : le fait qu'il s'agit d'homosexuels. Un passage par les radios n'a fait que renforcer cette impression de censure. Quant à la presse, en dehors de deux titres dont un communiste, les articles parlent tous d'une fusillade dans une boite de nuit sans préciser par qui elle était fréquentée. Ce sont les médias étrangers qui parlent d'un "Attentat revendiqué par Daech dans une boite gay d'Orlando USA". La France se contente du service minimum : "Daech revendique l'attentat d'Orlando". L'homophobie évidente de cet attentat ne semble pas troubler les journalistes français. Et si c'était 49 morts devant une synagogue, ne pourrions-nous pas lire en une : "Attentat meurtrier contre la communauté juive d'Orlando ?". 49 morts dans une boite de nuit gay, attentat revendiqué par Daech et pas un mot sur le fait qu'il s'agit d'une attaque ciblée contre la communauté homosexuelle. Une communauté qui a autant souffert que beaucoup d'autres et qui, à la différence de beaucoup d'autres, continue à souffrir et à pleurer presque partout dans le monde ses martyrs défenestrés, lapidés, pendus, écartelés, démembrés, empalés pour la seule et unique raison qu'ils sont homosexuels ! Faut-il, pour que la presse française ose en parler, que l'on découvre que certains d'entre ces morts étaient aussi juifs ou musulmans, bref des victimes avec un vrai statut d'innocent ? Peut-on, dans votre pays, poser la question de l'appartenance à une communauté "étrange" parce que homosexuelle et qui pourtant ne revendique rien d'autre que le fait de vivre comme tout le monde ? Kafka, mon Kafka, cet homme qui me tient par la main dans mes gros moments de doute, mon Kafka disait dans un élan du coeur : "Celui qui frappe un juif frappe l'humanité tout entière." Visiblement, pour la presse française, celui qui massacre un homo est un tueur qui zigouille un anonyme, un mec hors sol, comme ces petites tomates rondes que l'on nous vend toute l'année. En 2013, je parcourais les rues de Paris lors des manifs roses, celles qui regroupaient les adversaires de la loi qui entérinait le mariage gay. En dehors de quelques allumés, il n'y avait pas une homophobie tranchée. C'était plutôt le reflet d'une inquiétude, somme toute légitime, de la filiation et de la GPA. Mais, aujourd'hui, au bout de ma troisième année dans votre beau pays, je sais décrypter l'hypocrisie qui se cache derrière des intentions de façade. Et les manifestants de la "manif pour tous" étaient avant tout des homophobes, qui en bons français, préféraient masquer ce rejet stupide par des revendications beaucoup plus présentables... Tout comme on ne parle pas d'argent en France, on ne massacre pas d'homos en Floride. Ce travers français du "voile pudique" démontre que dans le grand banquet social de la France éternelle (et fille aînée de l'Eglise), l'homosexuel est l'invité du bout de la table, le réserviste du strapontin, le remisé du par-devers soi, le sodomite pédophile. En Floride un terroriste a assassiné 49 personnes parce qu'elles étaient homosexuelles. Je connais bien cette boite de nuit, ainsi que la co-propriétaire (Barbara) qui l'a créée en mémoire de son frère mort du Sida pour qu'elle serve de refuge à tous ceux qui, pourchassés ou pas, souhaitent simplement être ensemble sans se prendre la tête. Dans cette boite, mes frères se sentaient à l'abri, loin des regards meurtriers et des allusions fielleuses. Un terroriste a mis fin au rêve. Il n'y a nul cocon possible pour un homosexuel. Il sera toujours montré du doigt, tel le pestiféré de votre moyen-âge, sauf dans l'espace médiatique français où il n'existe visiblement pas... Texte de "MonOncledAmérique" - Traduit de l'américain par Lettrasso En savoir plus Un site très complet pour bien comprendre le "problème homosexuel" français : Le refuge - association qui accompagne et héberge les jeunes gays, lesbiennes et personnes transidentitaires en situation d'errance. Ne manquez pas la page des témoignages. MonOncledAmérique a également signé, pour Lettrasso, les articles ci-dessous : Avec mon brin de muguet, j'avais l'air d'un con ma mère Voyage d'un américain en France Que votre aveuglement produit leur cécité
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